Les trois principes de base de l’Herbalisme Occidental Traditionnel:
Matthew Wood, Herbaliste enregistré à l’AHG
Une théorie voudrait que nous abandonnions les pratiques herbalistes du passé afin d’allier nos destinées à la médecine moderne.
D’après ce courant de pensée, les plantes devraient être utilisées comme des médicaments légers, adaptés au traitement des modifications moléculaires du corps, de façon totalement indépendante du contexte holistique dans lequel la maladie s’est développée.
Ceci n’est pas une médecine holistique, et ne constitue pas la meilleure façon d’utiliser les plantes. Les médicaments sont adaptés à des modifications moléculaires dans le corps car elles sont elle-même des molécules isolées, mais chaque plante contient, elle, une kyrielle de composés – diffus, travaillant en synergie avec une action douce.
Ce qui, au lieu de d’agir sur un seul endroit du corps, s’adresse à plusieurs, et par eux, par différents systèmes, à plusieurs fonctions et organes.
De cette façon, les plantes ont un effet de synergie dans l’intégralité du corps.
Cet effet est lui, holistique, car les plantes stimulent l’ensemble des fonctions plutôt qu’un récepteur moléculaire isolé.
Afin d’utiliser les plantes médicinales efficacement, nous avons donc besoin de comprendre comment le corps fonctionne de façon holistique, avec tous ses systèmes imbriqués ensembles, plutôt que de perturber les modifications moléculaires de manière isolée.
C’est une façon de de penser bien plus sophistiquée que ce qui se fait généralement dans la médecine moderne, parce que ça exige une compréhension des processus intégrés plutôt que d’un seul isolément.
En même temps, c’est le retour à la connaissance traditionnelle car c’est de cette façon que pensaient les docteurs dans le passé, quand tout ce qu’ils pouvaient percevoir et comprendre était le fonctionnement général du comportement des organes et des systèmes corporels.
Ainsi, il nous faut redécouvrir les nombreuses connaissances du passé afin de les mettre à jour avec les découvertes médicales récentes.
Au lieu de penser aux maladies comme des entités micro biotiques précises où en termes de lésions observables dans des prélèvements isolés, il nous faut comprendre la maladie en termes d’organisation et de déséquilibres.
Ce ne sont pas des connaissances récentes.
Platon l’a très bien décrit il y a 500 ans dans Timée (Longrigg, Greek Medicine, 1998, 160):
Les maladies, sauf quand elles sont très dangereuses, ne devraient pas être irritées par les médicaments. Car chaque maladie dispose d’une structure qui ressemble d’une certaine manière à la nature d’une créature vivante. La structure de ces créatures vivantes à une période de vie prescrite comme pour toute les espèces en général…Il en va de même avec la constitution des maladies ; lorsque quiconque détruit cela par les remèdes, contrairement au temps qui était impartis, de nombreuses maladies aigues sont vouées à apparaitre de celles qui étaient rares et superficielles. En conséquence et d’autant qu’il soit loisible, l’on devrait contrôler toutes ces maladies par le régime plus que par l’administration d’un remède source de mal fauteur de troubles.
La signification est encore plus claire en grec, où “Créature vivante” [zoion] signifie à la fois un animal et un symbole, un système comme dans le zodiaque. A toutes fins, comme le dit Platon, il est dangereux d’empêcher et de pervertit les processus d’une maladie. Ils ne seront que repoussés plus profondément dans le système et ressortiront par ailleurs, plus incapacitantes et dangereux qu’avant.
Les trois principes de base du traitement herbaliste
Afin de pratiquer l’herbalisme de façon holistique, il nous faut comprendre les trois principes de base:
1- Les affinités d’une plante pour un modèle de maladie,
2- L’affinité d’une plante pour un organe ou un système,
3- L’affinité d’une plante dans l’organisation de base de l’autorégulation de l’organisme (du centre vers la circonférence).
Ce plan de base fut établi par Galen, un Physicien romain du troisième siècle dans son Ars Médica.
Nicolas Culpeper, l’herbaliste chamarré Londonien de la réforme l’a traduit par :
Une clé de l’art de Galen pour la physique (1652).
Personne n’a jamais cité les principes de l’herbalisme aussi succinctement.
I. Énergétique ou Organisation de la maladie.
Aristote a scindé le monde naturel en quatre principes de base : chaud, froid, humide et sec.
Ils étaient utilisés en médecine grecque pour définir l’organisation de base des déséquilibres ainsi que les propriétés des plantes. Ainsi, de chaud à froid, ou d’humide à sec, les grecs visionnaient le traitement des maladies.
Par exemple:
- Le piment de Cayenne et chauffant et stimulant, augmente la circulation du sang et l’action du cœur à le pulser quand il a tendance à se coaguler.
- La lavande est refroidissant, et peu ainsi arrêter un mal de tête d’une surcharge de sang et de chaleur à la tête – le sang transporte la chaleur et les deux sont en excès.
- La guimauve, qui est humide, est utilisée pour les toux sèches et les membranes muqueuses.
- Les astringents comme les feuilles de mûrier sont asséchant ; ils sont utilisés pour stopper la décharge des fluides, comme dans les diarrhées.
Galen ne reconnaissait que les quatre propriétés d’Aristote, mais afin d’être exhaustifs, et pour un meilleur travail clinique, il nous faut aussi inclure deux conditions de base décrite par ses opposants, les physiciens méthodistes : trop de tension (état de contracté) ou trop de relaxation (état laxiste).
Les quatre tempéraments représentent des déséquilibres opposés fixes, alors que les deux états représentent de déséquilibre dynamique résultant de l’épuisement ou du changement.
Si nous les assemblons, nous obtenons un système de six types, qui correspondent au système des six « états tissulaires » instauré par les physio médecins, ou les physiciens botanistes (les descendants de Samuel Thomson) au début du vingtième siècle. En assemblant ces deux systèmes nous avons les six conditions de déséquilibre suivant :
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Chaleur/Excitation :
Ceci correspond aux symptômes de l’inflammation : Chaleur, rougeur, gonflement, et sensibilité.
La langue est généralement allongée, rouge et pointue – comme une flamme. La pulsation est rapide ou visible à la surface ou les deux.
Cet état ne correspond pas à la source de toutes les inflammations qui peut aussi provenir d’assèchement, de blocage, de pourrissement des tissus, de bactéries etc., mais uniquement à ce qui émerge d’un excès dans l’organisme.
Ainsi, il y aura une plus grande tendance à la surexcitation des tissus, aux réactions immunitaires excessives, à la température et aux inflammations issues d’une activité ou stimulation excessive.
La correspondance de la chaleur en chimie est l’oxydation.
C’est donc une condition de sur-oxydation, et les remèdes ici seront refroidissant, sédatifs, où, comme on le dit de nos jours – antioxydants.
Cela inclue les remèdes refroidissant que nous aimons manger et boire durant l’été issus de fruits et de baies.
Ainsi, les meilleurs remèdes rafraîchissants sont la rose, l’aubépine, la pèche, la cerise sauvage (famille des roses), le citron, citron vert (citrus), la racine d’oseille, la rhubarbe (famille des rhubarbes), sureau et chèvrefeuille (famille des chèvrefeuilles).
Il existe des rafraîchissants exceptionnels tels que la mélisse (famille des menthes) et l’achillée (astéracées). Le sureau et l’achillée sont à la fois stimulants (chauffants) et sédatifs, les rendant particulièrement efficaces pour les fièvres, les grippes, et les refroidissements intermittents. Les remèdes hyperthyroïdies peuvent aussi être mentionnés ici : mélisse, agripaume, bugle.

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Vent/Constriction.
C’est status strictus des méthodistes ; nous pouvons ici adopter le concept de « vent » de la médecine chinoise qui correspond à de la tension où de la constriction.
Les symptômes caractéristiques sont les changements brutaux et soudains avec des symptômes changeants ou alternants (comme le vent), avec une tension de l’esprit ou du corps.
Le pouls est résistant, tendu, où dur. Cette condition implique habituellement le système nerveux, bien qu’une obstruction des pores soit possible, les fluides et le sang causent les tensions.
En fait, l’un des symptômes le plus caractéristique de blocage des pores cutanés est l’arrêt de la transpiration, en raison du vent, du froid ou de la fièvre.
L’ancienne théorie pour le traitement des fièvres et rhumes était d’ouvrir les pores de la peau, non pas de ‘’tuer les germes’’.
L’état de la peau (voir ci-dessous pour l’organisation du centre vers la circonférence) est la première ligne de défense a se désorganiser avant même l’apparition des microbes, ou le besoin de les tuer.
Ainsi, les remèdes à la constriction sont les relaxants, les antispasmodiques et les sudorifiques.
Les chinois ont découvert que la plupart des remèdes pour le vent ou l’ouverture des pores sont âcres en saveur (comme la bile au fond de la gorge) ou amères/âcres.
Ainsi, parmi les relaxants et sudorifiques nous retrouvons la cataire, la valériane, le viorne, le houblon, la laitue, la lobélie, la verveine et l’eupatoire entres autres.
Un bon remède ici est l’aigremoine, bien qu’elle soit plus astringente qu’acre.
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Sécheresse / Atrophie.
Il y a deux types de fluides dans le corps : l’eau et les huiles.
Les fluides sont nécessaires pour mouvoir la nourriture digérée vers les cellules. Donc, s’il y a sécheresse, il y aura aussi un manque de nutrition et finalement atrophie ou accumulation de déchets.
Ainsi, les symptômes sécheresse/atrophie sont : sécheresse de la langue, du système digestif (gaz, constipation), et de la peau (irritation, inflammations, pelures). Dans les cas les plus sévères il y aura lénnification (perte de poids) et faiblesse.
La langue est sèche ; dans les cas sévères ridée. Le pouls est normalement faible d’un côté (habituellement le gauche). Ces personnes ont besoin de fluides, à la fois d’eau et d’huiles, ou d’herbes qui ont en elles de l’eau et de l’huile comme ces herbes qui ont l’intelligence particulière de rétablir les chemins d’accès et les fonctions que le corps a oublié ou perdu. Ils ont aussi besoin de nourriture pour reconstruire.
Un grand nombre de substances sont utiles. Parce que l’eau suit le sel, les plantes salées sont nécessaires pour briser ce qui est dur (émollients) et parce que les amères causent la salivation, les amères peuvent parfois être utilisées pour cette configuration de tissus (et bien d’autres aussi). Les plantes suivantes sont les remèdes majeurs :
Guimauve (salé), orme (sels minéraux), consoude, fenugrec (mucilagineux, ou humidifiant), plantain, stellaire, gaillet (humide et fibreux), bardane, sauge, angélique, psyllium, fenugrec (huileux), guimauve, orme, ginseng américain, codonopsis, rehmannia (doux nourrissant), champignons, orties (protéines, consistance), mahonia, écorce de peuplier (amères).Le vieillissement est habituellement associé à la sécheresse et l’atrophie.
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Humidité relâchement.
Des tissus relâchés ont les pores ouverts qui perdent des fluides ou des sécrétions.
C’est donc à la fois un état tissulaire humide et lâche. Dans ce cas, les fluides débordent et s’échappent des tissus. Les tissus, à leur tour auront tendance à perdre leur tonus et élasticité, à s’affaisser voir à devenir flasques.
Le symptôme principal est la perte de fluides par un ou plusieurs canal d’élimination (peau, poumons, intestins, reins, règles), ayant pour conséquence une sudation importante, expectoration, diarrhée, diurèse où dysménorrhée.
Il y a perte des électrolytes, dont le potassium il est donc difficile de concentrer les urines qui sont pales et abondantes. Les tissus ont tendance au relâchement : hémorroïdes, veines et utérus variqueux, tendance à l’anémie.
La langue est humide comme le montre les écoulements le long des bords. Le pouls est sans résistance ou relâché. La peau est pâle avec une proéminence de veines bleues et tendance à l’anémie. C’est la constitution qui nécessite des astringents :
Sumac, écorce de chêne, feuilles de murier, framboisier, racines de géranium, plantain etc. Certaines plantes minéralisantes peuvent aussi aider comme le chêne, le plantain et l’ortie.
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Humidité et Stagnation.
C’est le deuxième type d’état humide dans lequel les fluides ne s’écoulent pas mais stagnent et s’immiscent dans les tissus.
Quand les fluides s’accumulent dans les tissus, ils ont tendance à précipiter en muco-polysaccharides qui obstruent le fonctionnement interne.
On les appelait autrefois les ‘’humeurs’’.
De même, la nourriture inassimilée tout comme les rejets s’accumulent dans les fluides, causant alors ce que l’on avait l’habitude d’appeler ‘’du mauvais sang’’ ou ‘’sang toxique’’.
Le foie est épuisé, les canaux d’élimination sont sous pression pour éliminer les déchets, avec pour conséquences des lésions et des irruptions cutanées, une thyroïde généralement faible – d’où un métabolisme ralentis, trop ralentis pour faire circuler les fluides et consommer les toxines et la totalité de la nourriture.
‘’Le mauvais sang’’ se traite avec des altératifs, ou des purificateurs sanguins comme le pissenlit, la bardane, le mahonia, le trèfle rouge, les racines d’oseille, le noyer et les laxatifs comme la rhubarbe, l’oseille, la courge, la bourdaine. J’ai appris de L’herbaliste Phyllis Light d’Arab AL, que la cosse de noyer noircie est un remède souverain de l’hypothyroïdie.
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Froid/Dépression.
Cette condition est à l’opposé de la chaleur. Les cellules et les tissus sont en déficience d’énergie.
En conséquence il y présence de froid interne (pas un froid attrapé du dehors, bien que la personne soit plus frileuse).Ce n’est pas non plus ni une peau fraiche froide et humide, comme en relaxation, du fait du passage des fluides excrétés du corps.
La peau est froide, inactive, pale ou sombre, l’apparence est pâle, sombre, bleue (de sang coagulé), noire.
Il n’y a plus d’activité dans le corps, invitant la présence de bactéries, vers et parasites qui prospèrent sur la nourriture que les cellules ne peuvent utiliser, où qui s’imposent d’eux même au corps en supprimant les fonctions corporelles avec leurs propres exo-toxines, causant un détournement des fonctions vitales. Tendance à la septicémie, la nécrose et la putréfaction. Le pouls est faible ou lent.
La langue est sombre. L’esprit est souvent déprimé. Les remèdes ici seront les nombreux stimulants réchauffant de l’herbalisme:
Thym, romarin, sauge, angélique, choux, moutarde, bourse à pasteur, piment, échinacée, xanthoxyllum, sassafras, Myrica cerifera etc. Les stimulants sont souvent combinés avec des astringents des altératifs ou des laxatifs.
II Système organique
Ce sujet est bien trop vaste pour l’englober dans une courte présentation, mais l’idée principale est que nous voulons comprendre comment l’ensemble du système organique fonctionne, pas seulement leurs parties individuelles dans leur gloire moléculaire isolée.
Ainsi, par exemple, nous souhaitons savoir qu’un manque de salive avec une bouche sèche sera associé à de faibles sécrétions stomacales, de la tension, de la nourriture stagnante et pourrissante, des gaz, coliques intestinales, une faiblesse digestive et de la perte de poids.
Si les urines sont concentrées et sombre, nous pensons à des refroidissant et relaxants, si elles sont abondantes et pales, nous pensons aux astringents et parfois à des stimulants.
Nous ne raisonnons pas sur les vaisseaux du foie, mais avec à l’esprit la fonction générale de détoxification et de reconstruction des nutriments / toxines, et ainsi nous utiliserons des stimulants métaboliques ou des altératifs
– Le mot grec pour métabolisme était « altération ».
Pour donner un exemple de différence de traitement lorsque l’on s’adresse à un ensemble plutôt qu’a un organe seul :
Nous ne comprenons pas uniquement la tension sanguine de façon isolée, mais en lien avec les défauts liés pouvant être présents dans l’organisme.
Ainsi, la pression sanguine associée avec les béta-bloquants fera appel à des relaxants du système nerveux.
En présence d’inhibiteurs de conversion de l’enzyme angiotensine (ACE inhibitor) et des diurétiques, nous avons besoin de remèdes équilibrants iodés qui permettront de conserver le potassium pour renforcer les reins.
Quand il y a prescription de statines, il y a pour nous une indication qui montre non seulement un besoin en exercice physique et un allègement alimentaire, mais aussi de meilleures huiles, des prostaglandines et des fluidifiants sanguins.Ci-après une courte liste d’affinités plantes/organes :
- Cerveau : bétoine
- Nuque et épine dorsale : verveine, actée à grappe
- Gorge/lymphe : trèfle, calendula, scrofulaire, céanothe, Phytolaque
- Oreilles : alchémille, anémone pulsatiles, lierre terrestre
- Yeux : euphraise, solidage, anémone pulsatiles
- Larynx : guimauve, aunée, sauge, propolis
- Trachée : aunée
- Bronches: ail, lys, aunée
- Poumons: Aunée, tussilage, bouillon blanc, pin, usnée, marrube
- Cœur : Aubépine, piment, fleurs de tilleul
- Tissus vasculaire : collinsonia, marron d’inde, écorce de chêne, noix
- Sang : piment, sassafras, achillée
- Estomac : reine des prés, bétoine, mélisse
- Intestins : rumex, rhubarbe, plantain, courge butternut
- Reins : sumac, Chimaphilla umbellata, ortie, haricots verts
- Vessie : monarde, barbe de maïs, achillée, buchu
- Surrénales: bardane, réglisse, ginseng sibérien, jatamansi
- Thyroïde: mélisse, noix, trèfle, stellaire
- Pituitaire: anémone pulsatile, vitex
- Glandes sexuelles et hormones : cimifuga, pivoine blanche, angélique, bourse à pasteur, verveine bleue, framboisier, mitchella chardon béni, armoise, lys, marrube blanc
- Nerfs : mélisse, avoine, scutellaireMuscles : alchémille, bourse à pasteur
- Tissus conjonctifs : Vrai et faux sceau de Salomon, prêle
- Os : Eupatoire, consoude, sceau de Salomon, ortie, prêle
III. Organisation du centre vers la circonférence
L’hypothalamus est la glande maîtresse du système endocrinien.
Elle régule la température interne et les niveaux de fluides par des capteurs, par le système nerveux autonome, les hormones et la boucle de régulation rétroactive.
Elle régule la périphérie de la même manière : les « pores » de l’extérieur s’ouvrent et se ferment pour permettre une température interne constante dont les glandes sudorales, les capillaires, les glandes sébacées, et le « mécanisme de frissons ».
Quand le corps est en surchauffe, les glandes de transpiration s’ouvrent pour relâcher la transpiration, ce qui refroidit le corps de par son évaporation en surface ; elle ouvre les capillaires de surface pour libérer la chaleur en surface.
Quand le corps se refroidis, elle incite le mécanisme de frisson pour générer de la chaleur, et si le corps est froid et humide, de la transpiration grasse se répand pour couvrir la peau et conserver de la chaleur.
La température en surface d’une peau saine est légèrement plus basse (36.66°) que l’intérieur(37.7°) pour qu’il y ait en permanence un léger flux de l’intérieur vers l’extérieur.
Samuel Thomson a réalisé que l’organisme était comme une « fontaine » et qu’il fluait de l’intérieur vers l’extérieur, amenant d’une certaine manière les nutriments, la chaleur et la vie à tous les recoins du corps, tout en étant protégé du froid et de l’ extérieur par la peau et sa périphérie.
Si la chaleur intérieure s’amenuise, l’organisme n’est plus en mesure de défendre la périphérie et le froid, les blocages et la maladie peuvent s’installer. De même, si l’extérieur est trop faible, le froid et les blocages s’imposent de force et attaquent la chaleur interne. Ainsi, l’objet des soins est de maintenir la chaleur au centre, le flux vers la périphérie, et l’intégrité des systèmes de défense à la périphérie.
Ceci nous permet de comprendre l’autorégulation et l’agencement de l’organisme.
Galen avait classé les plantes suivant qu’elles ouvraient, fermaient, fluaient en haut ou en bas, épaississaient ou diluaient. Voici quelques indices :
- Ouverture : hysope, asclépiade tubéreuse, sureau
- Fermeture : monarde, sumac
- Ouverture et fermeture : bardane, verveine bleue, sauge.
- Dilution : aunée, pissenlit, sassafras, persil.
- Épaississement : Orme rouge, guimauve, consoude.
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