La Voie du Poison

Mise en garde : l’auteur de cet article vis en Californie et pratique des soins en situation extrêmes pour des personnes dans un dénuement extrême.
C’est un prepper : une personne qui envisage des solutions de survie pour chaque scénario du pire, toujours certain qu’une apocalypse va s’abattre sur l’humanité et la priver des tous conforts d’un jour à l’autre (cf l’article sur la survie urbaine du même auteur)

Les notes ci-après n’ont qu’un but de recherche littéraire et ne sauraient être une référence pour des pratiques hasardeuses, dangereuses et mortifèrement létales.

Mes poisons favoris

Par Charles Garcia le Dimanche 5 juillet 2015.

Certain de mes collègues grincent des dents quand j’enseigne ce sujet.

Mais pour les historiens herbalistes, l’utilisation des poisons est un sujet commun.
De plus, la Voie du Poison était un euphémisme pour l’herbalisme aux temps pré-médiévaux.
Considérant la fréquence à laquelle la FDA appose des mentions de mise en garde sur des herbes comme la consoude, la tanaisie, la Larrea divaricata (Chaparral) viennent à l’esprit, ce n’est pas une exagération de dire que les traditionalistes comme moi poursuivent la Voie du Poison.

A l’origine, quand la classe débutais, j’enseignais un certain nombre de poisons utilisé par les brujos/ brujas (sorciers) contre les innocents.
Je le fais de moins en moins en raison du fait que le nombre d’étudiants qui ne voulaient connaitre que les poisons semblaient doubler à chaque session.
C’était un sujet intriguant quoique morbide.

J’enseigne maintenant les herbes qui sont en eux même des poisons mais qui sont utilisés médicinalement.

L’aconite

Commençons avec mon poison favori : l’aconite (Aconitum colombianum).
Pour ceux assez vieux pour se souvenir des vieux films de vampire de Bela Lugosi, vous pourriez vous rappeler le comte Dracula faisant face au professeur Van Helsing lui disant : ‘’Je vois que vous avez de l’ail et du tue loup, professeur.’’
Et bien le bon professeur tueur de vampires brandissait de l’aconite.

elle est relativement haute, sur tige de 20 à 30 centimètres avec des fleurs violettes connues aussi sous le nom de capuche de moine et pousse tout du long de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

C’était utilisé pour empoisonner les loups d’où le nom de Tue Loup.

(Attention de ne pas le confondre avec l’arnica qui est aussi appelé Tue Loup par quelque herbalistes anglais.)

Si vous deviez décider de cueillir cette charmante plante, quelques avertissements sont de rigueur :
Portez des gants. Le suc de la plante est toxique. Une petite quantité pénétrant une coupure peut provoquer (et provoquera) une double vision, de la léthargie, une perte des repères et un mal de tête.
Comment je le sais ?…Il y a quelque année, j’en ai ramassé sur le Mont Whitney à 2000 mètres. J’avais une petite coupure sur la paume. En conduisant sur le chemin du retour, ce fut bien plus dangereux que d’habitude. Mon compagnon de voyage a du reprendre le volant. J’étais dans une incapacité totale pendant une heure et demie.
Il est intéressant de noter que mon dos chroniquement douloureux ne me faisait absolument plus souffrir.

L’aconite va ralentir l’activité cardiaque. Une dose suffisante va tout simplement arrêter votre cœur de battre.

Je vous entends déjà demander : mais pour quelle raison a-t-il bien pu vouloir de l’aconite?

-Tout d’abord, c’est vendu en dose homéopathique pour les douleurs, bien que je ne l’ai jamais trouvé très efficace.

-Deuxièmement, en liniment ou en synergie, dans un baume anti-douleur, il n’y a pas mieux. J’utilise une préparation au 1 : 2 de la plante fraiche. Fleurs, tiges, feuilles et racines sont utilisées. Une bonne teinture d’aconite se fait dans un alcool dénaturé à au moins 70%.

Pour les douleurs musculaires avec inflammation, c’est le soin qu’il faut. Il peut être utilisé pour les cicatrices douloureuses post chirurgie, les sciatiques et les douleurs successives au retrait des verrues génitales.
Dans ce cas utiliser un coton tige.

En herbalisme et parmi les herbalistes, l’usage de liniments à l’aconite est controversé. La plupart des herbalistes conservateurs (comprendre ceux-là bas dans l’EST) considèrent l’usage dangereux.

Soyez intelligent mes amis.

Vous ne jonglez pas avec de la nitro. Bien qu’il soit théoriquement possible de sur-doser ce liniment, personne n’a encore rencontré de cas d’empoisonnement à l’aconite en raison d’une overdose durant ce siècle.

Certains herbalistes ne l’utiliseront pas au niveau du cou où derrière la tête. Encore une fois il n’y a aucune preuve d’empoisonnement au liniment lorsqu’il est utilisé sur la nuque ou la tête. Je l’utilise régulièrement pour mes raideurs dans la nuque après avoir conduit sur de longues distances.

Évitez juste les lésions cutanées et appliquez avec bon sens.

La meilleur aconite (à mon avis) se trouve en Alaska. La variété que j’ai récoltée il y a plusieurs été a conservé son efficacité bien plus longtemps que toutes celles trouvées en Californie. Lorsque mise en teinture pour un liniment, l’alcool prend une couleur vert jade profond. Absolument magnifique.

Je l’ajoute occasionnellement à mes baumes herbalistes pour ses propriétés anti-inflammatoires (comme jeudi dernier). Si je fais 125 gr de baume, j’ajouterai 80 ml au baume chaud et mélangerait jusqu’à ce que le liquide épaississe. Mes clients ont trouvé ce baume efficace pour les douleurs d’arthrose aigue avec gonflement.

-Troisièmement, je conserve une petite quantité pour un usage en interne. (Une très petite quantité). C’est réalisé évidement avec de la vodka et non de l’alcool dénaturé. C’est efficace contre la tachycardie (les pulsations cardiaques rapides et incontrôlées). J’ai utilisé trois goutes sur une heure pour des douleurs de fibromyalgie, bien que je ne pense pas être le seul à l’utiliser de cette façon.

Pour un individu sans problèmes avec une fièvre aigue, j’utiliserai deux goutes en 15 minutes pour induire la transpiration. Ce peut être très efficace lorsqu’une fièvre peut causer des convulsions ou des dommages cérébraux.

Comme vous pouvez l’imaginer, une plante aussi puissante était utilisée pour commettre des meurtres, provoquer la maladie, la folie, et tous les autres sorts pendables des brujos et brujas.

De nos jours, les individus qui ont choisi de s’enlever la vie, mais ne parviennent pas à se procurer de médicaments usuels l’utilisent occasionnellement.

Le Molène à dindon

Continuons avec une plante encore plus ésotérique de l’ouest, le molène à dindon (Eremocarpus setigerus).

Cette herbe se retrouve de Baja Californie à la Sierra inférieur de l’est. Elle n’est pas supposée aimer les zones plus fraiches et humides comme la baie de San Francisco, mais quelqu’un a oublié de le dire. Pour mes étudiants texans, oui, vous pouvez la trouver, vous la connaissez comme Dove Weed (herbe à colombes).

C’est l’une de ces herbes que nous, les gens de l’ouest, sommes seuls à utiliser. Peut-être est-ce parce que nous sommes les seuls à supporter son gout odieux. Elle fait passer le marrube pour un délice. L’infusion, le vinaigre ou la teinture peut être utilisé pour des douleurs de type pleurésie, gueule de bois, où un bain pour les plus vieux qui souffrent d’arthrose où d’articulations douloureuses.

L’infusion en bain partiel peut être excellente pour faire tomber des fièvres là où des fébrifuges internes seraient contre-indiqués. En fait, elle permet à la fièvre de s’échapper sans exercer de stress à l’organisme. C’est très efficace pour mes clients séropositifs qui ont des fièvres intermittentes.

Bien, pourquoi est-ce un poison ??

Les indiens de l’ouest de la Californie utilisaient une pâte confectionnée à partir des racines pour oindre leurs couteaux et leurs flèches. Cela provoque un saignement à profusion. Peu d’herbalistes le savent. Maintenant, vous le savez. Je ne vous donnerai pas la recette toutefois. Quelques indiens Mono l’utilisent pour la chasse ou la pêche. Ouais, les racines pulvérisées et jetées dans l’eau va assommer certain poissons. Le poison n’est pas transmis quand le poisson est mangé.

Je connais personnellement un chasseur à l’arc qui utilise la pâte empoisonnée pour précipiter la mort des animaux qu’il tire. Il préfère que l’animal se vide à mort rapidement plutôt que d’avoir à le poursuivre des heures s’il est seulement blessé. Je dois ajouter qu’il mange l’animal et tanne la peau. Rien n’est gâché.

L’achillée

L’achillée (Achillea millefolium) est une herbe bien-aimée des herbalistes depuis des siècles.
C’est un autre fébrifuge, tout comme un régulateur menstruel, un hémostatique et un astringent. Pour les randonneurs et les cueilleurs qui sont maladroits avec leur couteau suisse, ses qualités hémostatiques sont légendaires. J’ai vu les fleurs et les feuilles refermer les pires coupures de camping. L’huile essentielle qui a une couleur bleu profond, peut être combinée avec l’huile de millepertuis. C’est très efficace sur les articulations enflammées et les problèmes musculaires avec une situation de déchirement.

C’est l’une des herbes que je choisis en premier pour les fièvres galopantes.

Bien que toutes les fièvres ne doivent pas être contenues, une fièvre au long cours est dangereuse pour le patient. L’achillée va permettre au corps de transpirer et de se rafraichir tout en laissant la fièvre tuer l’infection. Parfois, le corps continuera sa fièvre bien après que l’infection qu’elle combat soit terminée.

Il est alors temps de sortir l’achillée à forte dose avec du molène à dindon. Mon apprentis Rutha réalisé une teinture d’achillée et de bourse à pasteur efficace en utilisant de la vodka et du schnapps à la menthe poivrée.

Du bon boulot mademoiselle ! Elle l’a utilisé pour un méchant cas d’endométriose.

Pourquoi est-ce un poison ? Techniquement, ça ne l’est pas.

Mais je mets dans la catégorie de poison tous les narcotiques.

NARCOTIQUE ! Je vous entends vous exclamer… Yep.

Les indiens de Californie fument les racines à moitié séchées pour induire les visions et aider au diagnostic médical. C’est un high très plaisant, bien qu’un peu dur sur les membranes de la gorge.
Oui, je l’ai utilisé dans mon travail de Curandero. Non, je ne l’utilise pas à des fins récréatives. Non je ne l’utilise pas souvent. (Pour plus d’informations, j’ai un cours dédié aux plantes psychoactives).

Marijuana

Dans la même veine, ajoutons la marijuana (Cannabis sativa). Encore une fois, je ne fais pas l’apologie de son usage récréatif.

(Permettez-moi une digression : il y a des tas de drogues légales : l’alcool et le tabac. Les deux ont tué de la famille et des amis, des gens aimés et des ennemis. La marijuana vous brouille le cerveau suffisamment longtemps pour vous faire percuter avec votre voiture un enfant de sept ans. Je peux en témoigner plus d’une fois du temps où j’étais policier sur un campus universitaire. Assez dit).

Mais en tant qu’herbe médicinale elle est superbe. Vous connaissez tous son usage pour les cas de cancer et de SIDA, donc je n’en parlerai pas. Laissez-moi-vous parler de son usage cutané:

Lorsqu’elle est associée à la menthe poivrée (yep.. yerba buena), le liniment est juste en dessous de l’antidouleur à l’aconite pour les muscles abîmés.
Bien que ce ne soit pas un anti-inflammatoire, ça va soulager les douleurs d’un trop plein de jardinage, charpentage, Baseball, marche aérobique ou autres activités quotidiennes. La même règle de teinture s’applique. 2:1.

Utilisé sur des personnes âgées, elles pourraient devenir somnolentes. Je ne crois pas que ce soit la marijuana en tant que tel. Je pense qu’en brisant le cycle de la douleur elles s’autorisent enfin à s’endormir. A ma connaissance, personne n’a jamais eu la dalle.

Fleur de Pasques

La superbe fleur de Pasque (Anemone occidentalis) est en ce moment dans mon top 10 des herbes que je préfère. (Quand je peux en trouver !) Mes cybers-étudiants de l’est peuvent la connaitre sous le nom de : Vieil homme de la montagne.

Cette plante est très utile pour les syndromes prémenstruels sévères, les types de dépressions ténébreuses et colériques, les paranoïas induites par la drogue ou l’alcool, mais n’est PAS pour ceux qui ont un type métabolique fort avec le visage rouge, où les types de personnes à la peau blanche jaunâtre de vampire avec brachychardie (pulsation cardiaque faible).

C’est pour le type ou le corps moyen tombé récemment dans l’usage de drogues, les maladies mentales du genre X-files, les dépressions causées par le chagrin où la perte d’un être cher.

En combinaison avec le millepertuis, elle peut aider ceux qui sont dans des situations de SEVERE dépression clinique.

Je fais ma teinture en utilisant un rhum à 75° à un ratio de 1 pour 3. Cinq à quinze gouttes est considéré comme la dose moyenne pour la plupart des gens. Je ne le conteste pas, mais j’ai utilisé jusqu’à 30 gouttes pour certain patients sans effets secondaires. Il y aura un léger effet sédatif pour ceux qui souffrent d’anxiété provoquée par l’insomnie (hein ?) ce qui est exactement ce que vous voulez.

Il faut en prendre trois fois par jours jusqu’à allègement du problème pour n’être utilisé ensuite qu’une fois par jours.

Les Curanderas ont utilisé cette plante pour les avortements et plus particulièrement pour accélérer l’accouchement. Comme ça ne fait pas partie de ma pratique (mais ma mère le faisait) je n’en parlerai pas plus. Mais ça ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.

De forte doses de teinture (ou la plante ingestée fraiche) causera un arrêt cardiaque. Les étudiants confirmés en herbalisme devraient prendre leur temps pour connaitre cette plante. C’est un bon remède, l’un des meilleurs de la Voie du Poison.

Datura

Ensuite, viens la Datura.

Aussi connu comme Herbe à Loco, Pomme de mai, Herbe à Jimson et Tolache. Une autre herbe multifonction. Elle était bien connue des Aztèques et de la plupart des tribus indiennes du nord au sud comme une médicinale puissante et un plante psychoactive dangereuse :

Il y a quatre ans, des lycéens des alentours de Marin County ont fumé des graines.
Un seul a survécu.
Les autres sont dans des instituts privés pour déficients.

Ce n’est pas une plante avec laquelle on s’amuse. Fumer les graines, c’est comme faire du jonglage avec de la nitroglycérine : Les hallucinations sont intenses. Les hommes médecine, les soigneurs, les shamans, tous l’utilisent avec beaucoup de précautions.
Précautionneusement utilisée dans des vins ou des teintures, la datura peut aider le guérisseur à entrer dans l’esprit des malades et des désespérés. Elle peut aider le guérisseur dans un diagnostic délicat. Mais d’abord, le guérisseur doit faire face à ses propres démons.
Ce n’est pas plaisant.
Je le sais.

Sur la peau, la plante peut être utilisée comme un antidouleur rustique mais efficace. Les feuilles et les graines sont broyées et mélangées dans une base de graisse animale. La graisse peut être un peu chauffée pour aider la mixture à se mélanger au gras. Mais il ne faut jamais porter à ébullition.

Ce n’est plus pratiqué pour la plupart des herbalistes en exercice. La plupart de ceux qui peuvent utiliser cette plante ont pu constater son efficacité dans les cas d’asthme et de bronchite chronique. Une cigarette avec les fleurs et les feuilles est préparée pour le client. Souvent, du tussilage (Coltsfoot) est ajouté pour les cas de pneumonie virale. Il doit être mentionné que cette herbe est plus efficace avec les clients qui n’utilisent PAS d’inhalateurs.

Qui plus est, si les inhalateurs ne sont pas efficaces pour les clients, il est peu probable que le datura seul puisse être d’une grande aide. Un usage plus agressif de tussilage, lobélie et d’Asclépiade tubéreuse serait plus indiqué dans ce cas.

Il y a des herbalistes qui suggèrent que la plante devrait être récoltée avant que les bourgeons n’apparaissent.

Je me permet respectueusement d’être en désaccord, et suggère que la période optimale est pendant la floraison.

En cas d’usage pour des cas d’asthme infantiles, le ratio fleur pour feuille devrait être de 1 pour 2.

Concernant ses propriétés psychotropes, je n’aurai qu’un seul conseil.
Si vous n’êtes pas dans une démarche de guérisseur, FAITES PAS LES CONS AVEC CETTE PLANTE.
Il y a des chances pour que vous surviviez.
Mais je vous garantis que vous ne serez plus jamais le même.

De plus, en Californie en tout cas, cette plante est devenue populaire dans les jardins et les espaces verts.

Une nouvelle amie a récemment coupé l’une de ces plantes qui avait trop grandi. Une petite partie lui a heurté l’œil gauche. Elle l’a essuyé. En quelques minutes elle a été aveuglée de l’œil gauche. Elle a été aux urgences et a passé un IRM. Qui bien sûr n’a rien montré. Une infirmière lui a demandé si elle jardinait avant son aveuglement. Une rapide enquête a mis au jour le problème. Sa vision est revenue après 24 heures.

La morelle noire

La morelle noire (Solanum nigrum) est l’une des plantes que je préfère présenter en classe. Je lis généralement un passage de l’Herbier Moderne de Maud de Grieve  sur les qualités toxiques de la plante.

Je fais ensuite passer las baies violet foncé aux étudiants. Et quand la plante me reviens, je dis ‘’…Et ne faites jamais cela’’ A ce moment je m’en envoie quelque unes dans la bouche.

Les baies sont toxiques quand elles sont vertes ou à peine mures.

Alors que la morelle noire peut être toxique à forte dose, elle est rarement fatale. Et les baies ne sont pas mauvaises. Maud de Grieve a probablement dû lire au sujet de l’empoisonnement concernant la belladone, qui peut pousser avec la morelle noire.

Pour être honnête, la morelle empoisonne le bétail et les petits enfants.

Cette plante tant détestée et utilisée traditionnellement dans les baumes et les cérats pour l’eczéma et les désordres cutanés. On en sait que très peu sur ses propriétés médicinales. Pour des désordres non spécifiques, elle semble fonctionner comme un régénérateur cellulaire et un anti-bactérien léger.

Elle a de légères propriétés anti douleur. Bien qu’inefficace contre les mycoses, elle est efficace en synergie avec Amenopsis californica (Yerba mansa) contre les troubles du type pied d’athlète ou l’eczéma marginé.

J’utilise cette plante dans mes baumes. Je l’ai ajouté, frais (sans les baies) avec le la lavande, des racines de consoude et du calendula.
La quantité est difficile à juger. Je dose à la couleur.
Une feuille d’un vert plus sombre a reçu plus de lumière, donc je la cueille à la place de celle qui est moins foncée.

Je préfère utiliser les feuilles et les racines fraichement écrasées. Le baume ne devra jamais bouillir. Une longue infusion vous donnera un baume d’un vert sombre. Pour l’odeur, j’ajoute plusieurs gouttes d’huile essentielle de lavande.

L’ortie piquante

La dernière et non des moindres est l’ortie piquante.

Encore une fois, pas un poison en soit, mais si un jour vous l’avez effleuré… vous pourrez jurer (Et j’insister sur JURER) que du feu liquide était sur vous.

Les petits poils graciles sur la plantes sont remplis d’acide formique. Le même genre de feu chimique qu’utilisent les fourmis sur leurs victimes non avisées.

La douleur sera aigue pendant environ une heure, et continuera en sourdine pendant plus de 24 heures.

Quelques tribus indiennes californiennes fouettaient les enfants récalcitrants avec les feuilles (ces enfants ont dû être démoniaques car les indiens californiens ne frappaient que rarement leurs enfants).

Mais l’ortie piquante, lorsqu’elle est préparée correctement présente une merveilleuse alternative aux épinards. Cuisiner les feuilles plusieurs minutes, soit en les faisant bouillir soit à la vapeur, annihile complètement l’acide. Quand la plante ramollit, c’est prêt. Personnellement je les aime revenues dans l’huile d’olive avec des poivrons. D’autres ajoutent du beurre et du citron et dégustent avec une pincée de sel.
J’utilise cette merveilleuse plante pour des cas d’anémie, spécifiquement lié à la séropositivité. L’infusion de feuilles sèches, sans dangers aussi, est un bon antioxydant. En cas de suspicion d’empoisonnement environnemental, j’utiliserais l’infusion d’ortie en première intention. Je passerai ensuite à une teinture de nénuphar où d’iris bleu si besoin. L’infusion peut être utilisée dans les cas mineurs d’arthrose en raison de la rétention d’acide urique.
Bien que pour cela, je préfère la stellaire, l’ortie est plus digeste.

L’un des usages traditionnel de cette herbe consistait en l’application des feuilles sur les articulations sévèrement touchées par l’arthrose.
Les applications étaient faites plusieurs fois par jour.
Je l’ai vu faire plusieurs fois dans mon enfance. Dans tous les cas sauf un, le client retrouvait soulagement et flexibilité.
Je ne l’ai jamais utilisé dans ma pratique de cette manière, mais ce n’est pas pour autant que je l’écarte complètement.

Je l’ai utilisé récemment dans un cas de paralysie d’un nerf suite à un traumatisme.
La cliente a été très courageuse et a enduré les applications d’ortie piquante pendant trois jours. Sa jambe gauche a récupéré 75 à 80% de ses fonctions. Par la thérapie, elle prévoit de récupérer à 95 voire 100%.
Je suis sûr qu’elle y parviendra.

Vous connaissez maintenant quelque uns de mes poisons favoris

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