Par Cathy Skipper le 26 mars 2013 pour HerbGeek.com
J’avais 18 ans lorsque j’ai rencontré les essences florales pour la première fois. Je travaillais en tant que serveuse à Londres et j’étudiais en même temps pour être professeur de théâtre.
Un soir, avant le travail, une autre serveuse m’a présenté la liste des remèdes des Fleurs de Bach et les usages. Ma première réaction fût : « Oui, il me les faut toutes ! »
J’ai commencé à utiliser les remèdes des Fleurs de Bach immédiatement et pour plusieurs années ensuite. Je suis sûre que leur action subtile mais efficace sur mon état mental et émotionnel au fil des années ont joué un rôle crucial dans mon propre parcours de soins.
J’ai depuis découvert d’autres fabricants d’essences florales et maintenant, je fais moi-même les essences que j’utilise.
Le Docteur Bach était homéopathe et il croyait que la cause de la maladie était émotionnelle : un conflit entre l’âme et l’esprit qui avaient besoins d’un effort spirituel et mental pour l’éradiquer.
Il dit dans son œuvre ‘Soigne-toi toi-même‘ au sujet de sa croyance en l’existence de l’âme et comment la racine d’une maladie et du malheur sont souvent liées au conflit soit du monde matériel, soit à des personnes extérieures qui tentent de dévier l’esprit loin de son véritable chemin.
Le deuxième thème majeur qu’aborde le docteur Bach est la santé dans son unité et son inter connectivité.
Il souligne que certain défauts humain comme l’orgueil, la cruauté, la haine, le narcissisme, l’ignorance et l’avarice, sont contraires à l’unité. Il avance que la maladie s’installe si l’individu continue dans ses travers après avoir eu connaissance de leur négativité.
J’ai rencontré des praticiens d’essences florales qui n’exercent qu’avec les 38 remèdes du docteur Bach persuadés que le Dr Bach avait créé un panel complet de remèdes et qu’il n’est pas nécessaire d’en sortir.
Je crois personnellement que le système de remèdes proposé au monde par le Dr Bach en 1930 a toujours de beaux jours devant lui, mais il n’y a absolument aucune raison pour que son système ne soit pas utilisé avec d’autre plantes et que l’on perpétue ce qui est en train de devenir une vaste base d’informations sur les essences florales.
Il y a autant d’essences florales que de plantes. En fabricant ses propres essences, les praticiens herbalistes chercheront les fleurs qui leur parlent personnellement. Au travers de cette relation, ils pourront comprendre quel est le bon moment pour en suggérer une à un patient.
Qu’est-ce que les essences florales ?
Les essences florales sont le message vibratoire d’une fleur transmis à l’eau par solarisation. La résonnance vibratoire est mémorisée par l’eau.
A ce jour, dans mon activité d’herbaliste, je fabrique des essences florales à l’usage de mes patients. Certaines plantes vont attirer mon attention, et je peux me sentir appelée à faire une essence.
Juste avant ou pendant le processus, je m’assois avec la plante et écoute et médite (au fil des années, j’ai appris à écouter et à ne pas m’égarer avec le questionnement où les doutes du mental) ; J’inscris dans mon carnet de notes ce qui me viens.
J’essaie ensuite cette essence sur moi-même et demanderai à des collègues de les tester afin de construire une image du message de la plante et comment elle peut être utilisée dans la pratique.
En tant qu’herbalistes, nous sommes trop souvent en face de patients qui montrent déjà des signes physiques de maladie ou de mal être.
Ce sont ces signes qui les motivent à venir nous voir en premier lieu.
Bien que ce soit plus commode de voir les patients aux premiers signes émotionnels ou mentaux de déséquilibre, la plupart des patients ne songeront pas à voir un herbaliste avant d’être physiquement malade.
Pourtant, quand un patient vient consulter un herbaliste pour un désordre physique, je crois qu’il est bénéfique de travailler sur plusieurs niveaux de soins :
-Traiter les symptômes physiques afin de soulager le patient de sa douleur et de son inconfort.
-Planifier les ajustements de style de vie nécessaires pour éviter que le problème ne se répète.
-Aborder les problèmes mentaux et émotionnels pouvant être sous-jacents à la maladie.
Je me suis rendue compte que généralement, le plus une préparation de plante était concentrée, le plus elle aura tendance à travailler profondément au niveau physique, et le plus la préparation est diluée, le plus elle aura tendance à mouvoir des choses à un niveau subtil. Ça ne veut pas dire que les soins de plantes concentrée n’ont pas d’effet sur les émotions et vice versa, mais par exemple, si je veux me débarrasser d’une infection bactérienne, j’aurai plutôt tendance à utiliser une huile essentielle à forte concentration de phénols au lieu d’une eau florale. Et si c’est pour un objectif d’alignement plus spirituel, mon choix se porterait vers les essences florales.
Comment faire des essences florales ?
La procédure de fabrication des essences florales est extrêmement simple, bien que pour obtenir un remède de qualité, un certain état d’esprit et une attention au détail sont nécessaires.
Ce que j’aime dans les essences florales, c’est qu’il n’est pas question de toxicité. Si vous vous retrouvez attiré par une certaine fleur, allez-y et faites en une essence, il n’y aura pas de trace moléculaire de la plante dans l’essence finale.
Ayant dit cela, quand un jeune botaniste de l’école où j’enseigne avait décidé qu’il voulait faire une catégorie d’essences avec des plantes extrêmement toxiques comme la belladone (Atropa belladonna), le datura (Datura stramonium) et la jusquiame (Hysocyamus niger), nous l’avons guidé hors de cette idée.
Bien qu’une essence florale ne fasse pas de mal physiquement, énergétiquement, il n’était définitivement pas prêt à travailler avec ce genre de plantes qui pourrait avoir des répercussions dangereuses émotionnellement en cas d’utilisation sans précautions, expérience et respect.
Bien que les essences florales n’exigent pas de compétences particulières, il est absolument nécessaire d’être prêt pour ce type de fabrication de soins : une compréhension et un éveil d’une nature intuitive sont nécessaires.
Le matériel nécessaire :
-Un petit bol en verre, qui ne devrait être utilisé que pour la fabrication d’essences.
-L’eau d’une source fraiche ou d’un torrent de montagne récoltée dans un récipient en verre de préférence. C’est encore mieux si vous pouvez avoir de l’eau naturelle, fraiche, issue d’un endroit proche d’où poussent les fleurs que vous utilisez. Comme ce n’est pas toujours possible, soit vous collectez de l’eau de source venant d’ailleurs où à défaut d’autre choix, achetez de l’eau de source en bouteille. Je ne recommande pas d’utiliser l’eau de source car elle sera contaminée de fluorines et autres.
-Un entonnoir (en verre si possible)
-Une bouteille en verre (125ml est une bonne taille)
-De l’alcool non dénaturé (au moins à 40°)
Indications :
-Avant de cueillir les fleurs, utilisez votre intuition pour sentir si oui ou non vous avez leur permission.
-Les essences florales se font un jour ensoleillé : quand les rayons du soleil qui brillent à travers les fleurs aident à la transmission du message vers l’eau. C’est la solarisation.
-Remplir le bol avec l’eau de source et placez au soleil, de préférence au milieu des fleurs dont l’essence sera issue.
-C’est l’empreinte vibratoire des fleurs qui sera mémorisée par l’eau, pas l’essence vibratoire de celui qui réalise l’essence : afin de mettre le moins possible de sa propre énergie dans l’essence, distanciez-vous en conscience de l’action. Je veux dire par cela, que lorsque vous récoltez les fleurs, imaginez par exemple que vous n’être qu’un instrument, tentez de rester neutre.
-Déposez doucement les fleurs à la surface de l’eau ; ce n’est pas une infusion, donc elles n’ont pas besoin d’être immergées. Couvrez la surface de l’eau.
-Laissez au soleil pendant au moins deux heures, ou il n’y a pas de risques que de l’ombre passe sur le bol.
-Revenez vers le bol, et avec l’aide de brindilles où de feuilles (pour ne pas toucher l’eau) enlevez les fleurs du bol.
-Avec l’entonnoir en verre, versez dans la bouteille en verre jusqu’à la moitié. Finissez de remplir avec l’alcool.
Ceci est votre « essence mère » où « Teinture mère » et c’est de cette bouteille que seront prises les gouttes pour faire les « bouteilles de stock »
-Une fois revenus, prenez 7gouttes de la teinture mère et mettez-les dans une fiole (20ml) et remplissez d’alcool, ce sera la bouteille de stock. C’est de cette bouteille que sera issue le remède (celle fiole vendue dans les boutiques comme une essence florales).
-Mettez 2 à 7 gouttes dans une plus petite fiole à pipette et remplissez d’alcool, étiquetez et c’est prêt pour le patient.
Dosages :
J’ai tendance à conseiller à mes patients de prendre quelque gouttes dans l’eau où directement sous la langue quand ils y pensent mais de préférence le plus éloigné des repas possible.
Beaucoup de gens transportent une petite bouteille et prennent leur essence régulièrement.
Quand ils commencent à l’oublier, c’est d’habitude parce que l’essence à fait son travail et qu’il y en a moins besoin.
Toutefois, comme leur action est subtile, j’ai tendance à encourager mes patients à prendre leur essence pendant au moins 21 jours et jusqu’à 3 mois suivant la nature du problème.
Il est possible de mélanger les essences et chaque praticien a ses propres techniques.
J’ai tendance à préférer une essence à la fois et conseillerai de ne pas mélanger plus de trois à la fois. Une fois que les choses ont commencé à évoluer, un changement d’essence peut aider quand une nouvelle couche émotionnelle est révélée.
En mai dernier alors que j’étais dans une maison de famille en Ardèche une région de France, j’ai rencontré un magnifique champ de fleurs sauvages et d’orchidées. J’avais dans l’idée de faire une essence d’orchidées sauvages depuis quelque temps ; mais comme les orchidées poussent ici de manière isolée où en toute petites communautés, l’opportunité ne s’était jamais présentée (Saskia, des essences florales de Saskia, m’appris plus tard que l’on pouvait en fait faire des essences sans cueillir les fleurs mais juste en laissant le bol d’eau à proximité).
Immédiatement, j’ai su que c’était une invitation pour faire des essences florales et peut être même une essence d’orchidée. J’ai préparé tout ce dont j’avais besoin et planifié les trois jours suivants après le weekend pour revenir seul juste pour cela.
J’ai passé le premier jour à me débarrasser de mes trucs émotionnels qui me perturbaient, en méditant et en m’accordant avec moi-même, pour être dans le bon état d’esprit.
Le deuxième et troisième jour, j’ai fait les essences.
Le champ était emplis de fleurs sauvages et de deux espèces d’orchidées : l’Orchis tacheté ( Dactylorhiza maculata ) en abondance, et l’Orchis brûlée (Néotinea ustulata) qui était proche de la fin de son cycle végétatif. Suivant mon instinct et méditant avec les fleurs pour chaque essence que je faisais, j’ai passé deux jours à faire les essences suivantes : (les descriptions sont les notes que j’ai prises pendant le process)
-Armérie des sables (Armeria arenaria ):
Aide à développer le sens de la communauté, travailler pour le groupe, service, fluidité et bouger ensemble dans la même direction.
-Marguerite commune (Leucanthemum vulgare ):
Ouverture totale sans peur, ne rien retenir, confiance en soi même, honnêteté, simplicité, innocence. ‘Ce que vous voyez est ce que vous aurez’ donner librement et être capable de recevoir, joie, cœur ouvert
-Rosier sauvage (Rosa canina ) :
Doux, gentil, aimant, maternel, caresse chaleureuse, embrassant, tendre, féminin, guérison générationnelle.
-Sauge des prés (Salvia pratensis) :
Force, pouvoir, défense, force, être dans l’ici et maintenant, qualité de meneur, énergies équilibrées, avoir une colonne, lien à la terre et énergie céleste.
-l’Orchis tacheté ( Dactylorhiza maculata) :
Energies subtiles, haute résonance, un professeur en accords délicats, connexion spirituelle, guide, amour inconditionnel, amour global universel, nous mène vers le futur.
Ce n’est que maintenant, alors que je rédige ces notes que je me rends compte à quel point ces essences paraissent adaptée aux besoins d’aujourd’hui.
J’aurais beaucoup aimé faire une essence avec l’Orchis brûlée mais il n’y en restait pas beaucoup et je savais qu’il n’était pas juste de ne prendre ne serait-ce que quelque têtes fleuries.
J’ai donc décidé de juste m’assoir avec elle.
Ce qui s’est passé ensuite n’a pas de mots pour le décrire et il n’y a en a pas besoin, car nous construisons chacun notre propre et unique relation avec les plantes avec lesquelles nous passons du temps. Il suffit de dire que l’Orchis brûlée à renforcé l’information déjà apprise par l’Orchis tacheté, que ces orchidées ne sont pas seulement très évoluées botaniquement, ce sont aussi des êtres très évolués, ici pour nous guider en ces temps de changements planétaires.
L’essence d’orchidée que j’ai fait ce jour-là est très puissante. Je l’ai essayé tout comme mon amie fabricante d’essences florales Saskia, et la conclusion à laquelle nous sommes toutes deux arrivée est que cette essence en particulier travaille en ce moment au niveau du ‘soins du soigneur’ plutôt que du patient pour le moment.
De L’intention par Jim Mcdonald par Jim Mcdonald
Magie Végétale par Sean Donahue
Comment fonctionnent les soins à base de plante par Guido Masé
Méditer avec les plantes : Apprendre les soins par l’expérience directe